MEHDI SHINESHEN

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Mehdi Shineshen est né en 1996 à Marseille, France. Il vit et travaille à Paris (75).

Mehdi Shineshen est diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2025, et d’un Master Recherche et Création à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 2022.  Il a été invité à présenter son travail lors d’exposition personnelles et collectives en France telles que à l’Église des Trinitaires (Metz, 2025), dans les projects-spaces Le Préàvie (Pré-saint-gervais, 2024) et la Tour Orion (Montreuil, France) ou encore au Centre Culturel Communal de Pierrefitte (2022). Ses performances mêlant peinture et musique ont été présentées à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2022) et au Bastille Design Center (2023). Il est finaliste du Prix pour l’art contemporain AMMA (2023) et Les Talents Sati (2025). Il anime régulièrement des ateliers et des actions de médiation, notamment dans des institutions publiques et privées.

Puisant son inspiration dans l’exploration urbaine de lieux abandonnés, les recherches d’archives et dans ses propres souvenirs, Mehdi Shineshen s’intéresse à ces territoires transitoires qui témoignent de l’exode rural, des nouvelles circulations humaines et économiques, ainsi que de pratiques sociales effacées ou marginalisées. En les traversant, il questionne la mémoire collective et observe comment la transformation de ces espaces influence notre rapport au monde, aux autres et à notre histoire commune.

Son travail procède comme une archéologie sensible. Plutôt que de recouvrir la surface, il la creuse, en révèle les strates et fait affleurer des couches de temps, telle une peau qui garde la trace de ce qui l’a frôlée. Ses installations et performances naissent dans l’éphémère : elles s’élèvent pour disparaître, ne laissant derrière elles que des traces, nourries de matériaux recyclés qui réactivent la mémoire de ce qui reste. Sa peinture et ses fresques s’élaborent à partir de pigments bruts broyés, liés à l’huile ou à la caséine, inscrivant sa palette dans des couleurs organiques issues de la terre. En préparant ses surfaces à la poudre de marbre, la peinture devient pierre et impose son propre rythme, accueille l’érosion du temps à l’image d’une ruine. Il façonne ainsi une pratique en résonance avec son rapport au monde, chaque projet devenant un écosystème vivant où le geste, la matière et le temps s’entrelacent.